Marie Madeleine Dreux D'Aubray, marquise de Brinvilliers, est née en france le 2 juillet 1630. Elle est la fille de Antoine Dreux D'Aubray, un conseiller d'Etat. On décèle le vice en elle dès son plus jeune âge. En effet, elle perd sa virginité à l'âge de 7 ans puis se livre à des relations incestueuses avec ses frères. A 21 ans, on la marie à Antoine Gobelin, marquis de Brinvilliers, un honnête homme de riche famille. Un jour qu'il présente à sa femme un officier de cavalerie passioné d'alchimie, Godin de saint-Croix, celle-ci en tombe sous le charme. Elle trompe Antoine avec Godin, mais Antoine ne s'occupe guère de cet adultère, car il doit fuir la France. En effet les créanciers le poursuive à cause de ses dettes de jeu. En revanche le père de Marie Madeleine voit cet adultère d'un mauvais oeil. Il fait alors emprisonner Godin à la Bastille. C'est là qu'il fera la connaissance de l'empoisonneur italien Exili avec qui il approfondi sa connaissance des poisons. Cet art lui était déjà en partie connu grâce au célèbre chimiste suisse, Christophe Glasser, qui le lui avait enseigné. Fort de son nouveau savoir, il apprend à sa bien-aimée marie madeleine la meilleure façon d'empoisonner quelqu'un, et ce dès sa sortie de prison. C'est là que la jeune marquise sentit le venin de la haine et de la vengeance se distiller dans ses veines. Elle testa tout d'abord ses connaissances d'empoisonneuse sur des pauvres qui venaient lui demander la charité, ou sur des malades à qui elle venait rendre visiste dans les hopitaux. Ceux-là ne tardaient pas à succomber dans d'étranges et horribles souffrances. Devenu experte et toujours rongée par la vengeance, elle décide d'empoisonner son propre père. Celui-ci souffrira de maux étranges et d'affreux vomissements pendant 8 mois jusqu'a sa mort. Il meurt à Paris où il s'était fait transporté pour recevoir les soins des meilleurs médecins. La marquise avouera plus tard avoir empoisonnée son père une trentaine de fois avec la complicité d'un laquais.
"Les plus grands crimes, sont une bagatelle en comparaison d'être huit mois à tuer son père" (Mme de Sévigné).
Son père mort, marie-madeleine décide d'empoisonner ses deux frères pour qu'il n'y est plus aucun obstacle à sa liaison avec Godin, et surtout qu'elle puisse profiter de l'héritage de feu son père. Un laquais du nom de La Chaussée se charge alors d'exécuter ses ordres.
Une fois ses frères écarté, la marquise de brinvilliers profite ainsi de l'héritage, qu'elle dilapide très vite. Elle sombre dans la débauche en prenant plusieurs amants. Puis la cadence infernale des empoisonnement reprend : elle tente d'empoisonner sa propre fille qu'elle trouve idiote, puis son mari Antoine Gobelin. Elle lui administre une si petite dose d'arsenic que l'on croit à des fluxions dans les jambes. L'amant Godin n'est pas dupe et désempoisonne le mari, mais commence à prendre peur devant une maîtresse aussi dangereuse. Il emprisonne des objets compromettant pour la marquise dans une petite boite, une reconnaissance de dette, des fioles de poison ainsi que le mot suivant :
"Je supplie humblement ceux ou celles entre les mains de qui tombe cette cassette de me faire la grâce de vouloir la rendre entre mains propres à Mme la marquise de Brinvilliers, demeurant rue Neuve Saint Paul, attendu que tout ce qu'elle contient la regarde et appartient à elle seule, et que, d'ailleurs, il n'y a rien d'aucune utilité à personne au monde, son intérêt à part ; et, en cas qu'elle fût plus tôt morte que moi, de la brûler, et tout ce qu'il y a dedans, sans rien ouvrir ni innover. " C'est alors que Godin meurt dans des circonstances troubles, l'on suppose lors d'une mystérieuse expérience d'alchimie.
C'est alors que la police va pénétrer chez Godin. Elle trouve la fameuse boite contenant les objets compromettants pour la marquise. Son complice La Chaussée est inquiété en premier. Accusé d'empoisonnement, il est arrêté et torturé. Il passe une confession complète et périt sur la roue. La marquise mise au courant in extremis a juste le temps de fuir jusqu'a londre. Sous l'impulsion de louis XIV, un mandat d'arrêt est retenu contre elle. Une course poursuite s'engage alors, sous la direction de Nicolas La Reynie, lieutenant de police. La marquise réussi successivement à rejoindre les pays-bas, puis la Picardie, pour trouver enfin refuge dans un couvent. On la retrouve finalement pour la traduire en justice. La marquise tente plusieurs fois de se suicider, mais on finit par l'enfermer pour qu'elle puisse subir le procès. Celle-ci garde le silence ou nie tout en bloc, ce qui ne cesse d'être un sujet d'étonnement pour les juges. Son avocat maître nivelle plaide alors la calomnie et le manque de preuve. Mais les juges ne s'arrêtent pas là et convoquent l'abbé Edmond Pirot pour qu'il soutire les renseignements à la marquise. Au contact de cet homme d'église, la marquise faiblit et se confie ouvertement. Pirot consignera plus tard l'ensemble de la confession de la marquise avec un fort niveau de détail dans deux ouvrages qui seront publiés. Pendant les quelques jours qui précèdet son exécution, la marquise fait preuve d'une grande piété. Quand sa condamnation est prononcée, elle la fait répéter aux juges tant elle la trouve terrible. Pensant éviter la torture, elle dénonce ses deux complices, Godin de Saint-croix et La Chaussée. Puis elle s'avance lentement sur la place de l'execution, pied nu et uniquement vêtu de la chemise de grosse toile des condamnés. Elle tient dans une main un crucifix, et dans l'autre le cierge de pénitence. Le bourreau lui bande les yeux, et tranche alors sa tête si nettement qu'elle ne tombe pas tout de suite ..
Charmante, gracieuse, jolie et avec de grands yeux bleus, telle est la jeune Marquise de Brinvilliers selon ses contemporains. Derrière ce portrait idyllique se cache l'une des plus terribles et mystérieuses femmes de notre histoire.