Pourquoi parler de satanisme ?
Et oui dès qu'on parle de "satanisme" le mot repousse, fait peur et la plupart des gens restent sur ces sentiments. Ils refusent même qu'on leur explique ce dont il s'agit ou de se renseigner eux mêmes sur la pléthore de sites qui existent sur Internet ...
En fait il faut revenir à l'étymologie du mot "Satan" qui signifie "adversaire" en hébreu. Dans toute culture il existe deux symboliques opposées, toujours les mêmes, seul le nom change.
Comme dans nos sociétés occidentales le christianisme domine, on parle alors de satanisme pour affirmer nos différences, pour montrer que l'on trouve plus d'inspiration dans une image de rébellion que dans celle d'un homme accroché à un croix.
Ainsi à la symbolique qu'on appellera "Dieu", derrière laquelle on retrouve le conformisme prudent, s'oppose la symbolique "Satan" ,la bête fière qui défie les normes, l'envie de prendre des risques en choisissant la voie de la main gauche. Cela consiste à se libérer l'esprit, affirmer sobrement sa différence juste pour essayer de faire comprendre aux autres qu'il est possible de suivre son propre chemin, mais cependant attention de ne pas aller trops loin, et de rester sociable : multiplier les actes antisociaux n'apportent rien de satisfaisant ! Brûler des églises et des profaner des cimetières relèvent de la stupidité qui est l'un des neufs péché satanistes. En effet brûler des églises est irrespectueux envers les croyants qui même s'il ne prennent pas le même chemin que nous, sont à respecter autant que le reste : le respect est un des éléments du satanisme, surtout ne pas l'oublier ! Quant à profaner des cimetières et se dire païen (puisque le satanisme reconnaît Satan dans son origine païenne) est une contradiction avec le respect des ancêtres, encore un principe que tout païen ne doit pas négliger. Enfin les crimes au nom de Satan n'ont aucune légitimité aux yeux du vrai sataniste. Certain ont pu dire qu'ils avaient commis un crime car Satan le leur avait demandé : la belle affaire ! Comme s'il s'agissait de se laisser contrôler par quoi que ce soit d'extérieur ! Si un sataniste commet un crime (du vol au meurtre) il aura au moins la franchise d'avouer sa responsabilité !
Franchement, à quoi cela servirait-il de critiquer les autres religions, si c'est pour faire autant de mal qu'elles ?
Ainsi certaine personnes n'ont vraiment rien compris, agissent en totale contradiction avec l'idéologie dont ils se réclament pourtant, et sèment ainsi tristement la confusion auprès des gens. C'est le cas malheureusement pour le satanisme : il faut bien en prendre connaissance avant de l'interpréter à tort et à travers, car le risque est encore pire que pour d'autres idéologies et/ou religions : en effet les ténèbres sont à manier avec précautions ...
Le satanisme et les 7 péchés capitaux
Le sataniste est libre "d'explorer " les 7 péchés capitaux qui sont :
colère
luxure
paresse
gourmandise
avarice
mensonge
orgueil
mais attention ça ne veut pas dire qu'il DOIT les commettre .. c'est juste que s'il le fait sa "religion" ne lui rajoutera pas une dose de culpabilité. Il est libre de commettre les péchés car c'est à lui de juger ce qu'il fait de sa vie.
Il convient aussi de rajouter que la religion catholique, à l'opposé, utilise souvent le sentiment de culpabilité pour maintenir ses fidèles : "ne commettez pas le péché, priez et implorez ou vous irez en enfer !" Qu'en dites-vous ?
Pourquoi les satanistes sont sensés être plus responsable que les autres ?
La première des choses que j'ai à dire c'est que contrairement à ce pense les gens, les satanistes croient en Dieu. Il y croient comme ils croient aux ténèbres, mais pas de la façon que l'on entend habituellement. Ils croient en réalité que la nature est soumises à des forces, des puissances que l'on peut utiliser à profit grâce à la magie. Dieu serait une de ces puissances nécessaires, autrement dit quelque chose d'abstrait qui ne peut en aucun cas influencer tout seul la vie des humains, qui est trops impersonnel pour se soucier de nos vies. Même chose pour le force obscure opposée. Ainsi, ni Dieu ni Diable n'est sensé influer sur nos vies. Aucune prière, aucune attente envers eux n'est prononcé. La seule chose qui influe sur nos vies en temps normal, ce sont nos actes. La magie même fait partie de nos actes : c'est toi et toi seul qui choisit d'influer le cours des événements pas son biais. Ainsi, si nous avons toutes les cartes en main, s'il n'y a plus de règles dicté par un Dieu qui est désormais considéré comme mort, les choses commencent à devenir intéressantes. Si c'est toi et entièrement toi qui gère ta vie, tu en devient pleinement ... RESPONSABLE.
Le sataniste est-il heureux ?
Un jour que je discutais avec un chrétien convaincu sur Internet, n'appréciant pas du tout le chemin que je prend, m'as affirmé que je ne serais jamais heureux en étant sataniste. J'aimerais répondre à cette affirmation que je trouve digne d'intérêt. Je ne suis pas d'accord vous l'aurez deviné, et voici ce que je lui répondrai maintenant que mes convictions sont encore plus forte qu'a l'époque.
Oui, le sataniste est heureux, bien plus heureux qu'un chrétien qui se prive des plaisirs de la vie sous prétexte de péché. Il croit en lui même et en sa force vitale qu'il cherche à contrôler pour décider tout seul ici et maintenant d'être HEUREUX. Ainsi je ne vais pas attendre qu'un événement arrive pour être heureux, je ne vais pas laisser des nuages assombrir mon ciel pour un simple petit malheur de la vie quotidienne, je vais être plus résistant qu'un autre qui se laisserait mourir pour un rien. Cette force qui arrive quand on est amoureux, ou quand on est menacé doit être prise pour modèle pour vivre mieux.
Ensuite le fait de considérer que le bonheur est tout entier contenu dans ce monde et pas dans un autre (le paradi ...) nous pousse encore plus à le chercher. Enfin on avance mieux avec l'esprit libre (ça me rappelle un slogan de pub mdr). Les désir que tu ressens pour quelqu'un d'autre, c'est normal, c'est naturel, il ne faut pas que tu es honte de toi-même, sinon tu ne pourra jamais être heureux. Enfin si on te frappe, ne tend pas l'autre joue, et tu continuera à vivre même après ta mort dans l'esprit des gens dont tu as gagné le respect. Continuer à aimer celui qui te frappe, est-ce être heureux ? Je ne pense pas.
Amour et haine pour un sataniste
"Aimez vous les uns les autres". Ce précepte semble être beau, être porteur d'une harmonie entre les hommes. Or, mis en application, il nous pousse à aimer tout le monde, ce qui n'est pas bon. Aimer tout le monde, sans discrimination, même celui qui vous fendra le crâne, fait perdre tout son sens à l'amour. "Aimer vous les uns les autres " est un précepte impossible à mettre en pratique : on n'est pas méchant mais, il est évident qu'on aime des personnes plus que les autres, et qu'on est bien obligé de pas aimer certaines. Il est donc idiot de dire qu'un amour qui ne serait pas pour tout le monde serait trops facile, et ne ferait qu'un avec l'intérêt. L'expérience montre que l'on tend l'autre joue, on se laisse marcher sur les pieds uniquement quand on est faible, quand on a pas confiance en soi. Celui qui a un peu de dignité réagira. Ainsi le sataniste préfèrera aimer intensément certaines personnes qui le méritent, au détriment légitime d'autres personnes qui ne le méritent pas. Ces personnes deviennent comme inexistante dans l'esprit du sataniste qui, éventuellement, se délivrera de sa haine dans un rituel de destruction. Ce rituel lui donnera l'impression de déverser son aversion sur la personne en question.
Pour ceux qui douteraient de l’amitié que je leur porte, voici ce que je leur dirai :
"Ce qui est vraiment agaçant c'est que les gens sont souvent gentil seulement par exigence morale, pour se donner bonne conscience, mais sans réelle motivation intérieure. Moi qui suis sataniste, je n'ai pas cette hypocrisie. Je n'ai pas peur de dire que je n'aime pas tout le monde ..mais en conséquence ceux à qui je dit que je les aime, non seulement c'est vrai, mais en plus je les aime intensément. Donc n'est pas de doute, si je t'ai dit que je t'appréciait, tu peux d'hors et déjà te persuader de la véracité des mes propos, et de l'intensité de mon amitié pour toi. "
Le christianisme dépassé ?
Le christianisme a empêché pendant des siècles à l'homme de s'émanciper. Plus la société progresse, plus elle abandonne cette religion qui n'est plus en accord avec la mentalité d'aujourd'hui.
Dès le XVIIIè siècle le christianisme commençait à faiblir les hommes se sont mis à préférer les lumières de la raison plutôt que ceux de la foi. Diderot disait :
"Si vous voulez des prêtres, vous ne voulez point de philosophes, et si vous voulez des philosophes, vous ne voulez point de prêtre, car les uns sont par état les amis de la raison et les promoteurs de la science, et les autres les ennemis de la science et les fauteurs de l'ignorance".
Diderot pense que le christianisme fait obstacle au progrès social et scientifique.
Il est clair que les dogmes de cette religion ont été souvent remis en question par la science, notamment avec Copernic et Darwin.
Enfin le christianisme à été élaboré il y a deux mille ans, dans des conditions différentes d'aujourd'hui. Les hommes étaient soumis à la nature et à l'autorité politique. Aujourd'hui, ils se sont libérés, ils ne peuvent plus accepter une religion fondée sur la soumission et la répression du plaisir.
Cependant je pense qu'il est possible de faire évoluer cette religion, ou de considérer que certains principes sont encore d'actualité.
Les hommes sont toujours soumis au mal, cependant il faut encore redéfinir ce qui est bien et ce qui est mal. Jésus s'est sacrifié pour nous permettre de nous racheter par son exemple, en pratiquant la bonté et la charité. Je respecte ce choix même s'il n'est pas le mien (je pense par exemple que ce n'est pas aider les pauvres que de leur donner tout gratuit, ça ne leur donne pas l'envie de s'en sortir). Certains disent que le christianisme ne prétend plus devenir un pouvoir, et qu'il est devenu une simple affaire de conscience. Plutôt qu'offensive, cette religion serait plutôt résistante : résistance au mal, au cynisme, à l’absence d'idéal et de foi. Cependant, sans généraliser, j'aimerais alors qu'on me clarifie les aspirations des royalistes !
Enfin il est clair que le christianisme ne peut plus guère s'opposer au progrès de la science, hormis quelques intégristes tueurs de généticiens ^^ De toute façon la science étant incapable d'établir le pourquoi des choses, la foi aura toujours un sens pour certain.
Pour conclure, je dirais que le christianisme à été et sera encore rejeté soit au nom du bon sens, soit au nom d'une morale permissive et hédoniste, qui donne le plaisir comme but de l'existence (le satanisme se retrouve assez bien là-dedans). Il faut bien constater que l'autoritarisme moral, le fanatisme des religieux a joué beaucoup dans ce rejet. Aujourd'hui, c'est certainement sa morale sexuelle contraignante qui pousse à rejeter cette religion. Pourtant la bible associe la sexualité comme un acte d'amour, et aucun enseignement du christ n'associe le désir sexuel au péché. L'association de la concupiscence au péché est le fait de théologiens ultérieurs. C'est malheureusement cette idée là qui semble être resté, alors qu'un chrétien pourrait très bien être hédoniste (il y a d'ailleurs eu des chrétiens hédonistes, mais l'histoire les a délibérément occulté). Enfin la rigueur et la répression doit plutôt dirigé vers la cruauté et l'injustice, des maux indémodables.
La philosophie sataniste
Avec Lavey, le satanisme n'est plus adoration du Diable. Il s'agit d'une véritable philosophie de vie, tout à fait légitime. Il reprend le darwinisme : l'homme est un animal comme les autres, soumis à la sélection naturelle. En revanche il n'est pas question de cautionner le racisme : les gens de toute origine sont les bienvenus à l'église de Satan. Certe il s'agit de former une élite, mais celle-ci est basé sur l'intelligence, non sur une prétendue race supérieure. Lavey pense que toutes nos convictions, but, valeurs, désirs et actions devraient être basé sur un processus rationnel aussi précis et scrupuleux qu'il nous soit possible : c'est ce qui est nécessaire pour appartenir à l'élite. Qui, en vue d'un problème, est satisfait des pensées qu'il trouve rapidement dans sa tête, fait mentalement parti de la masse .. On doit donc accepter la responsabilité de former nos propres jugement, vivre grâce au travail de notre esprit (réfléchir sur ce qui se passe dans notre vie, ne pas vivre au jour le jour) et gagner ainsi en indépendance. Cette indépendance signifie que l'on doit jamais sacrifier sa pensée pour celle des autres, et que l'on respecte la liberté et la propriété individuelle (le vol est méprisé).
De plus on ne doit pas agir comme un zombie, c'est-à-dire sans connaître nos propres buts et motif. On refusera de laisser passer une contradiction.
Aucun mysticisme : toute connaissance est sensé venir de la raison et non de quelquechose de surnaturel. La raison devrait guider la façon de vivre en permanence. L'usage de la magie dans le satanisme, n'est aucunement un contradiction. Lavey pense que l'on a besoin d'illusion pour vivre : le rituel est un psychodrame qui permet de se libérer de ses peurs (catharsis). On ne sait pas si l'usage de la magie amène ou non à quelquechose : on reconnaît simplement son pouvoir si l'on a utilisé avec succès. Mais la "magie" se trouve également dans le charme, la charisme, le pouvoir psychologique de chacun.
De la même façon que l'homme est un autodidacte dans le domaine matériel, il est un " autodidacte dans le domaine spirituel ". Cela signifie que l'on doit mériter le droit de se considérer soi-même comme notre plus grande valeur en réalisant notre propre perfection morale. La perfection morale s'accomplit en refusant de jouer le rôle d'un animal sacrificiel et en refusant toute doctrine qui prêche l'auto-immolation comme une vertu ou un devoir moral.
L'individualisme est au centre du satanisme, un individualisme éclairé où l'ego se réalise pleinement - " complaisance au lieu d'abstinence " disait A S. LaVey, " et pas contrainte ", ajoutait-il. Le satanisme place l'humain comme la seule valeur supérieure.
Il se bat aussi contre le structuralisme conservateur de nos sociétés modernes qui étouffe l'essence de chaque homme. Le satanisme nie l'égalitarisme " démocratique ", le qualifiant de mensonge pieux qui permet aux gouvernants de vendre de la liberté " formelle ", posant comme acquis l'idée de tous les hommes égaux en valeur. L'égalité n'est pas une loi de la nature, ni en corps ni en esprit. Selon la doctrine sataniste, malgré son degré d'évolution, l'homme reste un animal, et de par ses instincts la loi de la jungle prévaut sur terre, malgré les bonnes manières " civilisées " de l'homo sapiens.
Le satanisme moderne se veut une tranchante césure rationnelle avec les tâtonnements occultistes passés, une philosophie de vie où l'humain reprend son trône au divin, essayant ainsi de maîtriser le destin des hommes en leur évitant, la misère, la guerre et les souffrances. Le satanisme contemporain pourrait devenir une nouvelle voie pour une mondialisation qui ne soit plus uniquement monétaire. La mondialisation peut permettre la diffusion de valeurs et la promotion de la démocratie.